Annoncé pour la première fois par Emmanuel Macron en 2020, le bon alimentaire tarde à se concrétiser. Travaillant en coordination avec d’autres ministres, cette mesure vise à soutenir les personnes vulnérables économiquement, notamment face à l’impact de l’inflation. Trois ans plus tard, le bon alimentaire semble enfin sur le point de devenir une réalité.
Un dispositif d’aide pour les ménages les plus modestes
D’après Bruno Le Maire, ce bon permettra d’aider les citoyens aux revenus les plus faibles, ceux qui perçoivent notamment des prestations de la CAF, comme le RSA, l’AAH, l’ASPA, les APL, l’ALF, les ALS, l’ASI, ou encore l’ASS. Chaque bénéficiaire du bon alimentaire recevra ainsi 50 euros par mois, une somme qui sera très utile pour leurs dépenses alimentaires. Toutefois, il est important de noter que le bon n’est pas accepté dans tous les magasins.
Des objectifs multiples pour ce bon alimentaire
- Soutenir l’agriculture nationale : En encourageant l’achat de produits locaux et biologiques, le bon alimentaire a également pour objectif de soutenir l’agriculture française.
- Préserver le pouvoir d’achat des plus démunis : Face à la hausse constante des prix dans les rayons, le gouvernement prévoit de distribuer ce bon aux foyers les plus modestes afin de préserver leur pouvoir d’achat. Selon les chiffres, les prix alimentaires ont augmenté de 14,7 % en 2022 et une nouvelle hausse de 10 % est attendue d’ici fin 2023.
Le bon alimentaire s’inscrit dans le programme « Mieux manger pour tous »
Annoncé début mars par Jean-Christophe Combe, ministre de la Solidarité, de l’Autonomie et des personnes handicapées, le plan « Mieux manger pour tous » vise à soutenir les réseaux d’aide alimentaire qui fournissent des produits sains et équilibrés aux ménages en difficulté. Doté d’un budget de 60 millions d’euros, ce plan concerne près de quatre millions de personnes.
Des discussions sur la mise en place du dispositif
La création du bon alimentaire a fait l’objet de discussions au Parlement en juillet 2021. Cependant, la mesure n’a pas encore été soumise au vote du Parlement pour l’adoption de ses modalités spécifiques. De ce fait, la date d’émission du bon alimentaire reste inconnue pour le moment.
Potentiellement distribué par les centres d’action sociale communale
En 2020, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, évoquait la possibilité de confier la distribution du bon alimentaire aux centres d’action sociale communale. Via ces structures, le gouvernement pourrait ainsi fournir l’accès au bon alimentaire à plus de cinq millions de bénéficiaires. En effet, ces centres proposent diverses aides sociales sous forme d’assistance matérielle ou financière aux ménages les plus modestes.
La Caisse d’allocations familiales, quant à elle, ne distribue pas d’aide alimentaire à l’échelle nationale. Pour l’instant, les potentiels bénéficiaires ne peuvent donc pas accomplir toutes les démarches nécessaires, car on ne sait pas encore quelle organisation distribuera ce bon aux foyers modestes. De plus, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a pas encore révélé la forme que prendra le bon : virement bancaire, chèque ou carte de paiement.
Le bon alimentaire, promis depuis 2020, semble enfin sur le point de voir le jour en France. Ce dispositif a pour objectif principal de soutenir à la fois les ménages les plus modestes et l’agriculture nationale. Reste à déterminer les modalités précises de sa mise en place et de sa distribution pour que cette aide puisse rapidement être perçue par les bénéficiaires concernés.